LES RELATIONS COMMERCIALES TUNISO-EUROPÉENNES:
Depuis juillet 2015, quelques organisations de la société civile tunisienne, des syndicats des travailleurs, des patrons et des agriculteurs se sont mobilisés après qu’ils aient «découvert» que le gouvernement était en passe de conclure un nouvel Accord de Libre-échange Complet et Approfondi (ALECA) destiné à inclure dans la Zone de Libre-échange (ZLE) tuniso-européenne créée par l’accord de partenariat de 1996 les secteurs qui en étaient épargnés à savoir les Services et l’Agriculture et d’autres questions horizontales à caractère règlementaire. De ce débat entre spécialistes, officiels, politiques, parlementaires et diplomates ressortent de sérieuses appréhensions.
En fait, en dépit des assurances données tant par le gouvernement que par la commission européenne aussi bien à Tunis qu’à Bruxelles, mettant en avant les opportunités que recèlerait le projet d’accord pour l’économie tunisienne, celui-ci s’est trouvé néanmoins dès son annonce au coeur d’une polémique dans diverses tribunes officielles et de la société civile. Les appréhensions qu’il soulève relèvent en général de ses impacts directs et indirects sur l’économie et la société tunisiennes. Emerge de ce débat une revendication urgente voire un préalable à toute négociation, à savoir l’évaluation des résultats de la ZLE de 1996 et l’élaboration d’une étude d’impacts rigoureuse, indépendante, multidimensionnelle (économique, sociale et institutionnelle) du projet de l’ALECA.
L’objet de cette étude est d’aboutir à une évaluation rationnelle, objective et multidimensionnelle de l’impact du projet de l’ALECA sur l’économie de la Tunisie.